Les élèves du lycée catholique Notre-Dame Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) ont reçu un livret qui qualifie notamment l'homosexualité de « toujours problématique » et l'estime causée par des « perversions ». Alertée par des parents d'élèves, la direction de l'établissement a retiré l'ouvrage de la circulation.
La direction du lycée privé Notre-Dame Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) a retiré ce jeudi une brochure sur la sexualité distribuée aux élèves. Elle présentait notamment l'homosexualité comme la conséquence de « perversions d'adultes ». Le fascicule remis aux adolescents lors d'un cours de catéchisme expliquait également que l'attirance pour une personne de même sexe était « toujours problématique » mais « pas irrémédiable ».
Intitulé Pour réussir ta vie sentimentale et sexuelle, l'ouvrage de 80 pages a été écrit par le père Jean-Benoît Casterman, contributeur du site d'extrême droite Riposte Laïque, indique BFM TV. Disponible sur le site Amazon, le livret explique : « aujourd'hui, certains prétendent que l'homosexualité est normale. Pourtant, l'épanouissement sexuel n'est totalement possible que dans l'altérité homme/femme qui est psychique autant que physique. »
L'alerte donnée par des parents d'élèves
Parmi les conseils donnés aux jeunes gens par l'auteur de l'ouvrage figure par ailleurs une description effrayante de l'avortement et de ses conséquences « psychiques et même physiques : traumatismes, remords, dépression, angoisse, agressivité ».
Des élèves de l'établissement catholique neuilléen cités par Buzzfeed affirment que les responsables du lycée n'étaient pas au courant de la distribution du document. Ce sont des parents d'élèves, surpris par le contenu de l'ouvrage, qui auraient sollicité la direction et donné l'alerte.
Dans un communiqué publié ce samedi sur le site internet du Lycée Notre-Dame Sainte-Croix, son directeur Pierrick Madinier qualifie une partie du contenu de Pour réussir ta vie sentimentale et sexuelle d'« offensant ou blessant » et sa distribution de « malencontreuse ». Le responsable présente « ses plus vifs regrets » et réaffirme « le respect absolu que Sainte-Croix porte à chacun dans ses opinions et sa vie personnelle ».
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